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Les émissions de polluants atmosphériques

Sans que la situation ne soit exceptionnelle, la région grenobloise et plus généralement le sud Isère sont des zones particulièrement sensibles à la pollution de l’air, en raison d’un relief et d’une climatologie défavorables à la dispersion atmosphérique, associés à des rejets de polluants importants (liés notamment au trafic routier, à l’utilisation assez répandue du chauffage au bois non performant et à l’activité industrielle).

C'est particulièrement vrai pour trois polluants : le dioxyde d’azote (NO2), les particules en suspension (les PM10 de diamètre <10 μm et les PM2,5 de diamètre <2,5 μm) et pour l'ozone, polluant secondaire dont les concentrations moyennes annuelles ne baissent pas sur le territoire.

Précisions méthodologiques :

  • Afin de donner une image la plus représentative possible des évolutions et tendances les indicateurs présentés ci-après sont corrigés des variations annuelles du climat (climat normalisé). Ils peuvent donc, selon les années, diverger des résultats publiés dans les bilans d'Atmo Auvergne-Rhône-Alpes.

  • L'ozone est un polluant « secondaire », c’est-à-dire qu’il n’est pas rejeté directement dans l’air par des sources de pollution mais résulte de transformations chimiques de polluants déjà présents dans l’air (oxydes d'azote NOx, Composés organiques volatils COV et oxyde de carbone). Ces réactions chimiques sont déclenchées par le rayonnement solaire. En conséquence, il n'est pas possible de suivre des "émissions d'ozone", mais l'observatoire du PCAEM dispose d'un suivi des précurseurs COV et NOx, conformément au Plan national de réduction des émissions de polluants atmosphériques.

emissions de polluants atmosphériques.JPG

Objectif 2030
- 70%

Focus sur les oxydes d'azote

Ce polluant étant très lié aux émissions routières, plusieurs milliers d’habitants sont exposés chaque année à des dépassements de la valeur réglementaire en bordures des grandes voiries.
Les émissions de NOx ont toutefois baissé de 55% entre 2005 et 2017, dans la trajectoire de l'objectif de – 70% à horizon 2030.

Émissions de NOx à climat normalisé

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Focus sur les particules en suspension

Les fonds de vallées, le centre-ville et les bordures de grandes voiries sont principalement touchées par les particules en suspension. Bien qu’aucun habitant de l’agglomération ne soit plus exposé, depuis 2014, à un dépassement des seuils réglementaires pour les PM 10 et les PM 2.5, la quasi-totalité des habitants de la Métropole est encore exposée à des niveaux supérieurs au seuil de l’OMS (10 μg/m3) pour les PM2,5. Les PM 10 et les PM 2.5 ont baissé respectivement de 23% et 26% entre 2005 et 2017. L'atteinte de l'objectif de – 60% en 2030 nécessite donc d'intensifier les efforts.

Émissions de PM2.5 à climat normalisé

émissions de NOx à climat normalisé.JPG

Cette baisse est largement portée par le secteur industriel grâce à une baisse des consommations, le changement de certains process industriels et la mise en place de systèmes de dépollution dans certaines industries. Le secteur des transports, qui représente plus de la moitié des émissions, a également contribué à cette diminution, qu'il s'agisse du transport de marchandises (- 48% par rapport à 2005) ou du transport de personnes (-27%), grâce aux améliorations technologiques des véhicules.

Que fait la Métropole ?

Au regard de la forte baisse constatée dans le secteur industriel, l'essentiel de l'effort porte sur la mobilité. Le renouvellement technologique du parc et la réduction des km parcourus par les véhicules sont les leviers qu'ils convient d'actionner (cf. Focus mobilité, partie consommations d'énergie).

Objectif  2030
- 60%

Emissions de PM2.5 à climat normalisé

Les secteurs de l'industrie (changement de combustible, système de dépollution, modification
du niveau d’activité) et des transports (filtre à particules sur tous les poids lourds
mis en circulation depuis 2006 et véhicules particuliers diesel depuis 2011) ont fortement
contribué à la baisse. Si tous les secteurs doivent intensifier leurs efforts, c'est le résidentiel
(61% des émissions de PM 2.5) qui présente la plus grande marge de manoeuvre,
notamment par la réduction des émissions de particules issues des appareils de chauffage
au bois individuels non performants.

Comment agir ? 

Chauffons nous au bois… mais avec des appareils performants !
La Métropole a lancé fin 2015 la prime air bois, une aide financière aux particuliers qui
remplacent leur vieil appareil de chauffage au bois par un appareil performant de niveau
flamme verte 7 * ou équivalent, installé par un professionnel qualifié et signataire d'une
charte de bonnes pratiques. D'un montant de 1600 € (2000 € pour les ménages modestes
selon le barème de l'Agence nationale de l'habitat), cette prime permet de diviser par 5 les
émissions de particules. Il s'accompagne également d'un programme de sensibilisation des
particuliers aux bonnes pratiques du chauffage au bois (allumage, qualité du combustible,
gestion du feu, entretien, etc.).
Avec ce dispositif, il s'agit de concilier deux objectifs potentiellement antinomiques -
réduire les émissions de particules et développer les énergies renouvelables en remplaçant
les énergies fossiles par du bois-énergie - les gains compensant largement les pertes.

Focus sur les autres polluants atmosphériques

Autres polluants atmosphériques

Les fonds de vallées, le centre-ville et les bordures de grandes voiries sont principalement touchées par les particules en suspension. Bien qu’aucun habitant de l’agglomération ne soit plus exposé, depuis 2014, à un dépassement des seuils réglementaires pour les PM 10 et les PM 2.5, la quasi-totalité des habitants de la Métropole est encore exposée à des niveaux supérieurs au seuil de l’OMS (10 μg/m3) pour les PM2,5. Les PM 10 et les PM 2.5 ont baissé respectivement de 23% et 26% entre 2005 et 2017. L'atteinte de l'objectif de – 60% en 2030 nécessite donc d'intensifier les efforts.

autres polluants atmosphériques.JPG

Composés organiques volatils non méthaniques (COVNM)
La baisse de ce polluant, précurseur de l'ozone, est de de 31% entre 2005 et 2017, dans la
trajectoire de l'objectif de -52% en 2030.
Elle est due à une diminution des consommations, le changement de certains process
industriels et la mise en place de systèmes de dépollution dans certaines industries.
Conjuguée à la baisse des oxydes d'azote, elle peut contribuer à réduire les concentrations
d'ozone, mais ceci doit être confirmé face à la complexité des réactions chimiques en jeu et
à l'évolution des conditions météorologiques.


Ammoniac (NH3)
On observe une diminution des émissions de 10% entre 2005 et 2017.
Cette baisse est largement portée par les autres secteurs que l’égriculture (résidentiel-tertiaire,
transport et industries), qui reste néanmoins le principal secteur émetteur de ce
polluant.


Dioxyde de soufre (SO2)
Les émissions de SOx ont baissé de 81% entre 2005 et 2017. L’objectif fixé pour 2030 est
donc d'ores et déjà quasiment atteint.
Les émissions liées aux industries sont devenues quasiment nulles en 2016, grâce notamment
à l’amélioration des systèmes de dépollution.
Le secteur résidentiel-tertiaire est, depuis, le principal émetteur de SOx.

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