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Les femmes en bas du classement des licences sportives
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Sur le territoire métropolitain, 20 % des personnes de sexe féminin, tous âges confondus, détiennent une licence dans un club sportif contre plus de 38 % des personnes de sexe masculin. À tous les âges (à l’exception des 60 ans et plus), le taux de licenciés est plus faible chez les femmes que chez les hommes.

L’écart entre les jeunes filles et les jeunes garçons se confirme dès le plus jeune âge avec un taux près de deux fois plus important chez les jeunes garçons de moins de 10 ans et de 10-14 ans.
Si l’écart se réduit légèrement chez les 15-19 ans du fait principalement de la place importante occupée par l’Union nationale des sports scolaires (UNSS), il est maximal chez les 20-44 ans. Pourquoi tant de différence ?  Cette période de vie est celle où se cumulent activités professionnelles et familiales, limitant le temps dédié au sport pour les 2 sexes… mais largement plus pour les femmes. Avec près d’1h30 par jour dédiées aux tâches domestiques et parentales, le temps disponible pour une activité sportive est nettement plus contraint.

CHIFFRES CLÉS

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1 femme sur 5
licenciée d’un club sportif sur le territoire métropolitain

Taux de licenciés par âge et par genre sur la métropole

L’écart entre les femmes et les hommes se réduit plus nettement à partir de 45 ans puis s’inverse à partir de 60 ans, en lien avec l’état de santé plus favorable et l’espérance de vie plus longue des femmes.
Précision : une même personne peut avoir plusieurs licences si elle fait différents sports (ex : foot, judo, etc.), ce qui explique que l'on puisse arriver à 100 % pour les 10 - 14 ans.

Pierre Chaix

Professeur à la Faculté d’économie – UGA et Co-Responsable du master
Professionnel "Stratégies économiques du sport et du tourisme"

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RENCONTRE

COLLECTIVITÉS TERRITORIALES ET CLUBS PROFESSIONNELS : des intérêts communs !

Les spectacles sportifs représentent pour les collectivités publiques qui les accueillent un enjeu politique majeur en termes de promotion et d’attractivité du territoire. En Europe, les clubs professionnels sollicitent de manière constante le soutien financier des pouvoirs publics pour créer ou moderniser les salles et stades qui les accueillent, « outils nécessaires » de leur développement économique. Dans un contexte de rareté des financements potentiels, les arbitrages rendus doivent aujourd’hui répondre à la double exigence de la pertinence économique et de la cohérence politique dans l’utilisation des deniers publics.
Localement, ce sont les collectivités territoriales qui soutiennent, plus ou moins activement, le développement des clubs professionnels et les spectacles sportifs, dans le cadre de leurs politiques de promotion et d’attractivité des territoires. L’existence d’un club prestigieux ou d’événements sportifs constituent une publicité importante pour les collectivités, pouvant avoir des impacts positifs en termes de retombées économiques, de notoriété et de lien social.
En matière d’infrastructures, ce sont traditionnellement les collectivités qui construisent les équipements (notamment les stades) et les mettent à disposition des clubs professionnels. La question se pose de la rentabilisation de tels équipements et de leur intégration dans une politique plus globale : la construction d’un nouveau stade peut par exemple être l’occasion d’une rénovation urbaine d’envergure, l’équipement devenant un nouvel élément de la ville ou du quartier. L’enjeu pour les collectivités est de faire du stade un centre de profits permanent, avec l’implantation d’éléments lui permettant de vivre toute l’année : boutiques, bars, restaurants, services, desserte de tramway… qui servent à son environnement. Cependant il arrive que les stades, à l’instar du stade des Alpes uniquement utilisé par les clubs de football et de rugby, ne fassent pas encore l’objet d’une réelle exploitation économique.
C’est un grand classique de dire que l’économie d’un stade profite à l’économie locale. La réalité n’est pas si évidente : on constate souvent des effets de substitution. Si les gens vont au stade, ils n’iront pas au cinéma ou au théâtre. Si vous organisez des espaces de profit (restauration, boutiques) à l’intérieur de l’enceinte pour que les gens consomment sur place avant et après le match, vous générez un chiffre d’affaires pour le club mais au détriment des commerces, des cafés, des restaurants autour. La majorité des travaux des économistes du sport font apparaître que l’impact économique des clubs est en général faible voire nul. En effet, l’argent généré n’est en général pas réinvesti dans l’économie locale mais finance les salaires des joueurs qui changent fréquemment de club et ne vivent pas nécessairement sur place.
Les collectivités territoriales grenobloises doivent probablement construire ou achever leur réflexion sur le rôle qu’elles veulent faire jouer aux clubs professionnels du territoire, à travers, entre autres, l’animation, la gestion et le fonctionnement des grandes infrastructures.

 

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