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Symbole d’une métropole attachée à partager avec ses habitants les fruits de la connaissance scientifique, à travers des expositions, la fête de la science mais aussi des lieux de création et d’expérimentation, le centre de culture scientifique, technique et industrielle (CCSTI) incarne et anime le foisonnement d’initiatives existantes sur le territoire en la matière. La Casemate, tout juste sortie des flammes, garde son esprit pionnier et va de l’avant. Son ancien directeur, nous raconte comment le premier CCSTI de France est sorti de terre, grâce au croisement des mouvements de l’éducation populaire et scientifique.

Laurent Chicoineau

ancien Directeur du CCSTI

L’histoire commence avec la création de la Maison de la culture à l’occasion des Jeux olympiques de 1968. Ceux qui militent pour sa création viennent des mouvements d’éducation populaire et de l’Université ; certains sont même issus des sciences dures. Quand ouvre la Maison de la culture, un secteur science est créé avec une exposition dès 1969 sur l’énergie nucléaire. En 1973, la première exposition grand public du CNRS est présentée à Grenoble à la MC2 (la nouvelle appellation de la Maison de la culture, ndlr).


Grenoble a eu un rôle historique dans la culture scientifique et technique au niveau national. L’implantation d’un milieu scientifique très actif et tourné vers l’éducation populaire, conjuguée à une forte volonté de déconcentration à Paris, a permis l’émergence de cette spécificité.

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PAROLE DE

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D’un espace d’exposition à la création d’un Centre de culture scientifique, technique et industriel (CCSTI)

 

Une association de préfiguration d’un CCSTI se constitue dans les années 70 avec l’envie de créer une infrastructure plus adaptée que la MC2 aux manipulations scientifiques. Hubert Dubedout, maire de Grenoble, et René Rizzardo (héraut des politiques culturelles d’alors), soutenus par le parti communiste, décident de la création du centre. Il sera logé aux Casemates, avec l’idée d’implanter un équipement dans un quartier en difficulté et dans un bâtiment tombant en ruine.
Dans les années 80, Alain Carignon choisit de rénover le Muséum plutôt que le CCSTI. Grenoble en tire une particularité : elle bénéficie sur son territoire d’un CCSTI fort et d’un Museum intéressant, quand d’autres villes ont développé l’un ou l’autre.

Le défaut de superficie a conduit le CCSTI à développer beaucoup de ses actions hors les murs et à se montrer encore plus innovant. Il s’inscrit dans une logique de médiation plutôt que de création, dans une logique de capacitation et « d’empowerment » plutôt que de diffusion, à l’échelle du territoire. La dimension culture s’entend surtout ici dans sa dimension « vivre ensemble ».

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