A partir d’un modèle national appelé « Omphale », l’Agence d’urbanisme de la région grenobloise a calculé des projections démographiques pour l’Isère et les 3 intercommunalités de l’Y grenoblois. En continuité des derniers recensements, il est attendu une stabilité démographique, ainsi que la poursuite du vieillissement de la population. 

 

+ 20 000 isérois en 2040

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D’après les résultats du scénario central de l’Insee, fondé sur une poursuite des tendances récentes, l’Y grenoblois devrait compter de l’ordre de 665 000 habitants en 2040, soit près de 20 000 de plus qu’en 2020.

Les résultats du scénario central à long terme montrent que la population continuerait d’augmenter jusqu’en 2045 puis amorcerait une lente décrue.

A noter que l’évolution démographique de l’Y grenoblois serait similaire au rythme projeté au niveau national. En revanche, dans le prolongement de ce qui a été observé ces dernières décennies, le rythme d’évolution pour l’Y grenoblois resterait en deçà des tendances projetées pour l’ensemble du département de l’Isère et de la région Auvergne-Rhône-Alpes.

A l’horizon 2040, les trois intercommunalités de l’Y grenoblois continueraient à gagner des habitants mais leur rythme de progression aurait tendance à s’infléchir. Selon le scénario central de l’Insee, la croissance démographique des 20 prochaines années serait en moyenne de 0,1% par an pour Grenoble-Alpes Métropole (contre 0,3 % par an entre 1999 et 2020), de 0,3 % pour le Pays Voironnais (contre 0,6 % par an entre 1999 et 2020) et de 0,4 % par an pour Le Grésivaudan (contre 0,8 % par an entre 1999 et 2020).

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Une poursuite du vieillissement démographique

 

L’évolution de la pyramide des âges entre 2020 et 2040 montre une poursuite du vieillissement démographique.

En 2040, le sommet de la pyramide s’élargirait traduisant une hausse sensible des effectifs de seniors. Cependant la population âgée de 45 à 65 ans aurait tendance à diminuer.

La base de la pyramide s’amenuiserait avec une diminution des effectifs des enfants et adolescents de 5 à 17 ans même si le socle, correspondant aux très jeunes enfants, serait stable voire en légère progression.

De même, la population âgée de 25 à 35 ans aurait tendance à augmenter légèrement. Cette évolution pourrait s’expliquer par l’ancrage dans le territoire d’une partie des jeunes arrivés dans l’Y grenoblois pour suivre leurs études. Mais il faut préciser que pour la population jeune, très mobile, l’impact des hypothèses de migration est déterminant, contrairement à la population âgée, plus stable.  Ces résultats sont donc en partie liés à la reconduction des hypothèses de migrations par âge dont l’évolution reste incertaine.

La projection montre que la population augmenterait principalement pour les 75 ans et plus, avec + 31 000 personnes entre 2020 et 2040.

Cette forte progression des seniors s’explique simultanément par la hausse de l’espérance de vie et par le remplacement des générations nées avant 1946, peu nombreuses, par celles un peu plus nombreuses nées de la fin du baby-boom d’après-guerre.

Pour toutes les autres tranches d’âge, les effectifs auraient tendance à se stabiliser ou à diminuer.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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D’où viennent ces projections ?

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Les résultats des projections de population à l’échelle de l’Y grenoblois et des trois intercommunalités qui le composent sont issus du modèle Omphale de l’Insee (version 2022). Ce modèle permet de réaliser des projections démographiques infra-nationales en projetant d’année en année les pyramides des âges des différents territoires. L’évolution de la population par sexe et âge repose sur des hypothèses d’évolution de trois composantes : fécondité, mortalité et migrations (flux internes à la France et solde migratoire avec l’étranger).

Le point de départ des projections est le recensement de la population 2018. Omphale n’est pas un modèle de prévision démographique mais un modèle de projection, il fournit une simulation de l’avenir au regard des hypothèses formulées. En combinant les hypothèses sur la fécondité, la mortalité et les migrations, l’Insee propose une trentaine de scénarios pour la France. Le scénario central d’Omphale décline localement les tendances nationales d’évolution en termes de natalité, mortalité et migrations internationales fondées sur l’observation du passé récent, hors pandémie de Covid-19. Les tendances migratoires infranationales sont maintenues constantes, au niveau observé entre 2017 et 2018.

 

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