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Les modes de vie, nouvel objet des politiques publiques ?

La question des modes de vie est à la fois très simple et complexe : en ce début de XXIe siècle, au quotidien, comment vivent « les gens » ? Pourquoi vivent-ils ainsi ? Qu’est-ce qui différencie les modes de vie : le lieu d’habitation, les revenus, les trajectoires sociales et professionnelles, les convictions ? Les parcours de vie sont-ils déterminés ?

DÉFINITION

QU’EST-CE QUE L’ESS ?

Pour aller plus loin : cette expression « mode de vie » a-t-elle encore un sens ? L’hyper-individualisation empêche-t-elle même de parler d’un « mode » qui serait collectif ? De plus, puisque cette publication est notamment destinée aux acteurs publics : comment les politiques publiques locales sont-elles impactées par l’évolution des modes de vie, dans toute leur diversité ? Comment articulent-elles intérêt général et intérêt particulier ?

Après plusieurs décennies à observer et analyser des « publics » selon certains prismes thématiques (habitat, transports, commerce, etc.), les institutions publiques commencent à réfléchir à leurs usagères et usagers de manière plus globale, en tant que personnes complètes qui jouent dans tous les tableaux du territoire : elles habitent, travaillent, étudient, prennent soin de proches, achètent, se nourrissent, se divertissent, etc. le tout dans une même journée. La combinaison de ces actions produit un « mode de vie », au carrefour des conditions de vie et des styles de vie. Des mutations technologiques, économiques, sociologiques et environnementales font évoluer les comportements et les usages. Décortiquer ces mutations, en observer les effets sur le territoire de la région grenobloise, voilà les objectifs de la présente publication. Partant de là, il s’agit de questionner la fabrique des politiques publiques, leurs périmètres et leurs modalités d’action, notamment en termes de transversalité. Pour autant, la difficulté de récolter des données locales sur ces sujets oblige à l’humilité. à l’exception notable de la démarche IBEST (indicateur de bien-être soutenable territorialisés), peu de dispositifs d’observation s’intéressent à la population métropolitaine de manière intégrée.

Tendances lourdes ou épiphénomènes ?


Il n’est pas toujours simple, dans une démarche prospective, de repérer la durabilité des transformations. La dernière mutation majeure est bien sûr la pandémie de covid-19, quand un virus de la taille de quelques microns produit des macro-phénomènes à la fois mondiaux, territoriaux et individuels. Mi-2021, il est encore difficile d’en estimer les impacts à court comme à long terme. Toutefois, cette publication s’attachera à interroger, modestement, certains des phénomènes observés à l’aune de cette crise inédite.

Cette publication s’articule en cinq parties. Explorons d’abord trois profondes transformations depuis la moitié du XXe siècle : notre rapport au temps et à l’espace, nos rapports sociaux, et enfin notre rapport à l’environnement avec la montée en puissance de la question écologique. Ces transformations sont séquencées pour en faciliter l’analyse, mais elles sont nécessairement imbriquées entre elles et percutées par deux dimensions transversales, le numérique et les inégalités.

L’illustrateur grenoblois Cled’12 donne des couleurs à cette publication et prête son trait de crayon malicieux, parfois caustique, à cette fresque des modes de vie.

A travers cette (première !) publication à mi-chemin entre observation et prospective, les partenaires de l’OBS’y espèrent donner des clés de compréhension et de questionnement de la société métropolitaine grenobloise d’hier, d’aujourd’hui et de demain.

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