La ville est aujourd'hui devenue majoritairement l'environnement de vie de l'humanité. L'abondance énergétique et les progrès techniques de la seconde partie du XXe siècle ont laissé penser que les ressources planétaires étaient inépuisables. Pourtant, partout dans le monde les habitants sont désormais confrontés aux urgences climatiques et énergétiques.Des solutions existent, dans le domaine du bioclimatisme et pour intégrer la biodiversité dans les aménagements. Elles demandent, plus que des moyens, un véritable changement de cap par rapport à la philosophie et aux méthodes mises en oeuvre massivement au cours des dernières décennies. Si l'impulsion peut être publique, la réussite de ces démarches ne peut être effective qu'avec l'engagement de chacun.
L'approche bioclimatique pour améliorer l’habitat

Loin d'être une invention contemporaine, l'approche bioclimatique s'inscrit dans la continuité de l'histoire de l'humanité. Depuis que l'homme a commencé à bâtir, il a fait preuve d'un grand sens du développement durable, en adaptant son habitat aux conditions de son environnement (utilisation de matériaux locaux, adaptation architecturale aux conditions météorologiques, etc.).
Le bioclimatisme se développe aujourd’hui grâce aux innovations techniques et aux outils contemporains de conception et de mesure, pour permettre d'atteindre dans nos constructions un niveau élevé de confort jour et nuit, en toutes saisons, en limitant au maximum les besoins énergétiques autres que ceux, gratuits, fournis par l'environnement extérieur.
La réalisation d'un habitat bioclimatique ne génère pas de surcoût et se conçoit autour d'un projet de vie de ses habitants. Son confort, ses qualités d'usages sont incomparables, son coût de fonctionnement et son impact environnemental peuvent eux être divisés par 10 !Cette démarche de projet, dont l'efficacité est reconnue dans les constructions neuves, individuelles et collectives, peut se généraliser dans les projets de rénovation du parc immobilier existant, condition indispensable à la qualité de la "ville durable
Ruelle étroite propice à l’ombre et peinture claire réfléchissant la chaleur pour limiter le phénomène d’îlot de chaleur en Tunisie.
L’exemple du puits canadien
Fonctionnement d'un puits canadien (schéma simplifié)

En hiver, l'air est préchauffée naturellement en captant la chaleur du sol et est introduit à une température supérieur à 0 degrés. Afin de produire plus d'économies d'énergie, il est introduit via un caisson de ventilation VMC double-flux qui récupère les calories de l'air extrait. | En été, l'air est rafraîchit naturellement en captant la frigorie du sol et rentre dans la maison ou l'immeuble à 20 degrés . Il est nécessaire de bipasser le récupérateur d'échange sur le caisson VMC afin d'introduire en direct l'air frais. |