Les « nouvelles » protéines nous sauveront-elles ?
L’amélioration des niveaux de vie dans le monde conduit à une consommation accrue de protéines animales, synonymes d’émissions de GES. Des protéines alternatives sont envisagées, telle que la viande produite en laboratoire ou l’élevage d’insectes. Malgré les investissements et les recherches, les coûts en matières premières et énergies grises restent en contradiction avec les objectifs affichés de sobriété.
Bry-Chevalier T., 2022
Le vieillissement des exploitants agricoles
Alors qu’il est régulièrement question de la pénurie de personnel médical, on parle moins de la diminution du nombre d’agriculteurs et agricultrices. Localement, un quart des exploitations agricoles du PAiT sont pourtant concernées par la transmission dans les trois années à venir. Ce phénomène accélère la diminution du nombre d’exploitations combinée à une augmentation de leur surface moyenne, tandis que l’artificialisation des sols continue par ailleurs.
Observatoire du PAIT
La perte de terres agricoles locales
À l’échelle de Grenoble-Alpes Métropole, du Grésivaudan, du Pays Voironnais, du Trièves et de Saint-Marcellin Vercors Isère Communauté, 121 ha de terres agricoles sont urbanisés chaque année en moyenne. De plus, 158 ha de terrains agricoles (en moyenne par an) ne sont pas urbanisés mais perdent leur usage agricole. Ils sont en effet achetés par des particuliers ou des entreprises pour devenir des espaces de loisirs (équitation, etc.) ou des grands jardins de maisons. Cette consommation « masquée » de sol agricole est difficile à contenir et à inverser ; en témoigne le prix moyen d’achat qui est cinq fois supérieur au prix agricole. L’objectif de Zéro artificialisation nette (ZAN) à horizon 2050 vise à limiter cette tendance et à préserver les espaces agricoles, forestiers, naturels.
Données : Agence (MOS 2010-2020) et OFPI (2016-2020).

La fermentation, une vieille idée neuve
Bactéries, levures ou moisissures transforment le sucre des aliments en acide, modifiant goût et texture tout en limitant le développement de bactéries pathogènes. Les impacts sur la santé humaine de ce processus ancestral sont pourtant assez mal connus par les scientifiques, alors que les hypothèses entrevoient d’importants bénéfices : enrichissement des nutriments, réduction de la toxicité de certains éléments, amélioration de la flore intestinale, recours facilité aux protéines végétales. Nutrinet Santé, French Gut, Domino ou Ferments du futur, nombreux sont les projets de recherche qui apporteront des éclairages dans les prochaines années.
Lamblin V., 2024
Les compléments alimentaires sont-ils pertinents ?
La part de la population qui en consomme a doublé entre 2007 et 2015. Règlementés comme des aliments, les consommateurs en attendent pourtant des bénéfices de santé, confortés par leurs allégations publicitaires. Selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses), « en l’absence de pathologie, la couverture des besoins nutritionnels est possible par une alimentation variée et équilibrée dans le cadre d’une vie quotidienne physiquement active. La consommation de compléments alimentaires n’est alors pas nécessaire. » L’Anses souligne plutôt le risque de dépassement des limites des apports journaliers et recommande de prendre conseil auprès de professionnels de santé.
Anses, 2019
Sécurité sociale de l’alimentation
Sécurité sociale de l’alimentation Pour favoriser l’accès à une alimentation choisie et de qualité pour tous, notamment les personnes avec de faibles revenus, la Ville de Grenoble, dans le cadre du PAiT, va expérimenter une sécurité sociale de l’alimentation. Cette démarche, déjà mise en œuvre dans plusieurs territoires, comme Montpellier, vise à sécuriser une chaine alimentaire durable, depuis les agriculteurs jusqu’aux consommateurs. Cette caisse fonctionnera sur la base d’une cotisation volontaire, selon les revenus. La somme allouée à chacune et à chacun sera quant à elle identique, quel que soit le montant initial de cotisation. Les achats s’effectueront dans des lieux « conventionnés » : ces commerces seront définis par les cotisants eux-mêmes.